Natation

Manaudou choisit marseille

Laure Manaudou a officiellement confirmé qu'elle choisissais de s'entraîner à Marseille pour relancer sa carrière après l'échec des J.O de Pékin, dans une conférence de presse au CNM.

Monumental Bernard



Monumental. Oui, Alain Bernard est un monument. En devenant le premier homme à nager le 100 m sous la barre des 47'' (46''94), jeudi à Montpellier, le champion olympique s'est offert une nouvelle ligne dans l'histoire de son sport. En attendant l'homologation de sa combinaison et donc de sa marque planétaire, l'Antibois envoie un signe fort avant les Mondiaux de Rome...

Il touche le premier, voit son chrono, se redresse, se tourne vers le public puis se pointe du doigt... histoire de montrer à tous que le patron du 100 m, c'est lui. Lui, Alain Bernard, le champion olympique en titre, est devenu jeudi soir le premier homme de l'histoire à nager en moins de 47''. E-norme ! Dans le public, c'est du délire... et dans l'eau aussi finalement ! Un bon départ et un premier cinquante mètres incroyable (22''35), l'Antibois vire en tête et largue ses adversaires. Ses potes médaillés olympiques du 4x100, Frédérick Bousquet et Fabien Gilot - qui réalise pourtant sa meilleure performance sur la distance (47''98) -, sont loin. Lui file tout droit vers une nouvelle marque mondiale, la quatrième qu'il réalise sur sa distance de prédilection. «C'est fou. Extraordinaire (...) C'est une des plus belles choses qui pouvaient m'arriver depuis Pékin».
L'équipe

«Ce qui m'interpelle, c'est le manque de clarté de la décision de la FINA. Je trouve même cela aberrant de trancher sans trancher, de maintenir le flou». D'emblée, Alain Bernard exprime donc son désaccord avec cette décision. Le nageur antibois va même plus loin et propose son hypothèse sur les raisons qui ont poussé la FINA à ne pas homologuer les combinaisons: «Mon analyse est la suivante: c'est peut-être Speedo, le principal sponsor de la FINA, qui a mis la pression parce qu'ils n'ont pas développé le bon produit, pour interdire les modèles concurrents», lance le champion olympique.

Impliqué dans cette affaire puisque son record du monde du 100 mètres (46"94) pourrait ne pas être homologué, Bernard n'en fait pourtant pas toute une histoire: «Je resterai de toute façon le premier homme sous les 47 secondes sur 100 m libre. Même si ce record passe à la trappe». Même s'il l'a utilisé pour «la tester dans un pic de forme», le natif d'Aubagne reconnaît l'avantage que procure ce type de combinaisons: «C'est exagéré ce type de matos. C'est quand même du n'importe quoi. Ça dénature, ça dévalue le travail», lance le nageur avant de préconiser: «Revenir aux anciennes combinaisons me paraît être un bon moyen terme».