Grégory Coupet, 37 ans, entame sa deuxième année sous le maillot parisien. Il parle de ce stage de préparation qui se passe « merveilleusement bien » mais évoque surtout les objectifs de la saison. Sans oublier l’épisode des Bleus…
L’année dernière, à la même époque, vous aviez dit que le PSG devait viser la première place. Tenez-vous le même discours aujourd’hui ? Je le pense encore. On devrait chaque année avoir cette ambition-là. Mais au regard de nos performances moyennes de l’année dernière, il faut être modeste. On nous
annonce encore deux, trois recrues. Mais on ne sait pas si nos investisseurs peuvent mettre de l’argent. Vu la situation du marché et la crise financière, on se doit d’être prudent et attendre de voir l’évolution de l’effectif.
Lyon a déjà affirmé jouer le titre. N’est-ce pas un manque d’ambition de la part du PSG de ne pas pouvoir se fixer de tels objectifs dès la reprise ? L’OL a bien plus de légitimité pour tenir un tel discours. On ne joue pas dans la même cour. Ils sont en Champions League depuis dix ans ! A Lyon, le minimum, c’estla troisième place ! Nous, on sort d’une saison compliquée, sur le terrain et en dehors. Puis cela fait des années qu’à la tête du club ou de l’équipe ça change tout le temps. M. Leproux fait du très bon travail. Il prend des décisions très courageuses pour faire enfin évoluer ce club.
Quels sont vos objectifs personnels ? Je voudrais faire une saison la plus pleine possible, jouer le maximum de matchs et
évidemment remporter un titre, que ce soit en championnat ou en coupe.
Serez-vous numéro un au poste de gardien ? Je ne sais pas si je serai titulaire. Je suis en concurrence avec Edel. Cela ne me
pose aucun problème. Au contraire, c’est une motivation. Et si je ne suis pas titulaire, j’espère bien pouvoir apporter mon expérience au groupe.
En tant qu’ancien international, quel regard portez-vous sur le fiasco des Bleus ? Ça m’a fait très mal, il n’y a vraiment pas de quoi être fier. On s’était déjà qualifié grâce à une main. Et là, l’équipe de France a manqué de classe. L’image du foot aujourd’hui est ternie. Certains présidents vont prendre des mesures pour rapprocher les joueurs de leur public, comme par exemple enlever les casques. Et je pense que c’est une bonne idée. C’est à nous à présent de reconquérir les coeurs.
Avez-vous compris ce mouvement de grève ? Très sincèrement, non. Et j’ai du mal à croire que la grève soit juste due à l’éviction de Nicolas (Anelka) . Je me dis qu’il y a eu autre chose. Je ne sais pas quoi, mais ce n’est pas possible autrement. Faire grève, c’est un acte très, très fort, c’est même hallucinant de faire ça pendant un Mondial.
En revanche, je ne suis pas d’accord lorsque j’entends dire que Patrice (Evra) ne doit plus porter le maillot. Le traiter ainsi, c’est aller un peu trop loin. Je le connais, c’est un super-mec et un super-joueur.
Source : Le Parisien